Je viens ici vous sensibiliser à ce monde si vaste et si complexe qu’est le monde des émotions. Je fais le choix de simplifier les informations recueillies afin de les partager avec vous.
Je sais qu’un être humain est fait d’émotions, de ressentis, d’humeurs et de sentiments, et aussi qu’il se construit grâce (ou à cause) de son environnement, son éducation, ses expériences (heureuses ou malheureuses). L’être humain est un être de besoin et de désir. Pourquoi est-ce si compliqué de comprendre les émotions que l’on traverse ?
Tout d’abord, les émotions nous informent sur ce qui est important pour soi, il est donc indispensable de les ressentir, de les vivre. Donc, si je comprends bien plus je refuse mon émotion et plus elle va prendre de la place !
Ensuite, il y a différents types d’émotions. Les émotions simples dites aussi de bases comme la peur, la joie, le plaisir… qui se divisent en deux catégories. Les émotions dites « positives » et celles dites « négatives ». J’ai une préférence pour les termes « satisfaction » au lieu de « positive » et « insatisfaction » au lieu de « négative ». Je m’explique « sachant qu’une émotion positive indique que le besoin est comblé alors il y a satisfaction du besoin et inversement, une émotion négative signale que le besoin n’est pas comblé ».
Par ailleurs, je retrouve les émotions mixtes, les contre-émotions (ou refoulées à dominance corporelle) et les pseudo-émotions.
Mais intéressons-nous à une émotion « instinctive » et connue de tous… La peur.
Je vais m’amuser à vous donner trois angles différents définissant cette émotion.
La définition « grand public » (dictionnaire Larousse – Edition 2009) :
1 – Sentiment de forte inquiétude, d’alarme, d’angoisse éprouvé en présence ou à la pensée d’un danger, réel ou supposé, d’une menace (souvent dans avoir, faire peur) : cette émotion éprouvée dans certaines situations : Trembler de peur.
2 – Etat de crainte, de frayeur, d’appréhension, crainte devant un danger, qui pousse à fuir ou à éviter cette situation : la peur du ridicule.
La définition « psychologique »
Etat émotionnel stressant éprouvé lors de situations de menaces ou de danger physique ou psychologique, souvent accompagné de réactions physiologiques : tremblement, sueur, maux de ventre ou d’estomac, accélération du pouls.
Cet état est normal et même positif lorsqu’il nous conduit à réagir en évitant ou en surmontant un danger. En revanche lorsque la peur est la conséquence de phobies ou d’un état chronique d’anxiété sans objet, elle devient pathologique.
L’approche « philosophique »
La peur pourrait être cataloguée dans le registre des émotions mauvaises, néfastes à notre bien-être. Pourtant, la peur à l’origine (instinctive, donc) était utile, voir bénéfique. « L’étude scientifique du comportement animal indique que les animaux qui ont peur de leurs prédateurs fuiront plus tôt que les autres et auront donc plus de chances de survivre ». Par ailleurs, nous avons peur de ce qui est susceptible, croyons-nous (à tort ou à raison) de nous faire du mal de quelque manière que ce soit. Car la peur est plus ou moins liée à l’inconnue et donc à l’ignorance. D’où l’importance de contextualiser cette émotion pour savoir ce qui gravite comme autres émotions autour d’elle car bien souvent elle n’est pas seule en cause. Posons-nous les questions suivantes : Qu’est-ce que je comprends de cette émotion ? A quelle occasion se manifeste-telle ? En quoi me gêne-t-elle ? Que m’empêche-t-elle de réaliser ?