« Ne pleurs pas… ce n’est pas grave », « Tu n’es pas une fillette », « Vous vous devez d’être impassible », « Un peu de tenue, s’il vous plaît… », « Fais pas ci, fais pas ça », « Tenez-vous droit » « c’est pour ton bien » et combien d’autres injonctions qui m’interdisent d’exprimer mon émotion du moment et que je refoule, je réprime.
Mais alors que se passe-t-il en moi lorsqu’une émotion surgit à l’occasion d’une situation, d’un événement ?
A chaque de fois que je ressens une émotion, il y a tout un réseau qui s’anime en même temps et en une fraction de secondes. Il s’agit des pensées et images qui me viennent à l’esprit, les valeurs et croyances liées à mon éducation, à mon environnement et à ma personnalité, les souvenirs de situations similaires (un détail suffit), mes sensations physiques ou mentales, mes envies, souhaits et rêves, mes attitudes et mes comportements.
Ainsi lorsque je vis une émotion et que cette émotion me gêne ou que je souhaite comprendre pourquoi je réagis ainsi, je peux me souvenir de cela :
Si je me souviens qu’une émotion est composée de tous ces éléments alors il est possible de modifier, de transformer mon attitude face à un événement en modifiant un seul élément qui par ricoché va modifier d’autres éléments.
Une célèbre citation dit : « je pense donc je suis », il s’agit de la formule latine « Cogito ergo sum » forgée par le philosophe René Descartes. Sachant qu’un être est un tout cela pourrait se transformer en « je pense donc je ressens » que nous pourrions faire évoluer vers « je ressens ce que je vis »… Donc si ressentir des émotions c’est se sentir vivant (donc ÊTRE) alors cela devrait me permettre de prêter attention à ce que mes pensées, mes émotions veulent me dire.
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R. Willson & R. Bracnch, Les Thérapies Comportementales et Cognitives, First Editions, 2004