Je sais que l’émotion que je traverse dépend de mon environnement, de mon éducation… Et même si je la reconnais et qu’elle ne me convient pas alors comment faire pour la modifier ? la « transformer » ? C’est souvent possible avec l’aide d’un thérapeute (mais ça c’est une autre histoire)…
Revenons à l’émotion ressentie, il m’arrive parfois de la reconnaître sans pouvoir la nommer. Je sais que je la connais car elle m’est familière comme quelque chose d’automatique… est-ce que je réfléchis à ma respiration ou aux battements de mon cœur… non ! C’est un réflexe, un automatisme. Et bien, il faut savoir que pour une pensée, une émotion, c’est un peu la même chose. Une pensée automatique viendra lorsqu’une situation a des similitudes avec d’autres situations passées et c’est ainsi que se « matérialise » un trait de notre personnalité (juste un trait)… Oui, juste un trait et pour nous constituer en tant qu’être pensant ce sont des milliers de traits qui viendront dessiner quelque chose de nous. Et au fil des jours, des semaines, des mois et des années, nous évoluerons en fonction de ce que nous avons été hier et de ce que nous sommes aujourd’hui sans prévaloir de ce que nous serons demain.
Et c’est ainsi que certains d’entre nous ont réalisé ce que Mark Twain résume si bien « Ils ne savaient pas que c’était impossible alors ils l’ont fait ».
Pour me permettre de mieux comprendre mon mode de pensée, il me sera nécessaire de prendre le temps d’analyser « l’événement perturbateur » vécu dans la journée. Et si je constate que je tourne en rond c’est que j’ai besoin de l’aide d’un tiers pour venir interroger mes propos afin d’approfondir et de m’amener à aller plus loin dans ma réflexion et donc dans ma compréhension.
Voici, pour exemple, un résumé des étapes de cheminement néfaste 1:
1 – Contester, repousser ou contrôler le sentiment, la pensée ou l’émotion
2 – Accumuler les frustrations, émotions « excessives »
3 – L’élimination des indices (indifférence)
4 – Les réactions secondaires (angoisse, phobie, stress, dépression)
5 -les satisfactions illusoires et compensatrices
6 – les problèmes et solutions physiques
7 – la tournée des médecins.
Il est préférable de consulter un médecin dès la seconde étape… et en parallèle un thérapeute pour éclairer les zones d’ombres liées à l’événement (ou les événements) perturbateur(s).
Souvenez-vous que l’erreur est humaine, que l’être humain est plus résistant que ce que l’on croit, que nos pensées sont parfois des erreurs de pensées qu’il sera nécessaire de corriger en mettant en place une nouvelle stratégie de raisonnement.
Alors, voici une façon – très simpliste (je vous l’accorde) – de commencer à apprivoiser votre mode de pensée et par la même votre mode de fonctionnement :
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Décrivez le comportement d’une personne (ou l’événement) qui vous perturbe en termes précis et objectifs
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exprimez les sentiments, préoccupations, désaccords ou critiques que ce cipf-es.org comportement (s’il s’agit d’une personne) ou cet événement vous inspire.
Dans un second temps, il s’agit de vous interroger sur les différents sentiments en les reprenant un par un et de mesurer leur intensité. Puis d’imaginer une situation optimale et ensuite d’envisager différents scénarios en partant de la situation vécue pour aller vers la situation optimale et expérimenter chacune d’entre elles pour modifier progressivement et par répétition son mode de pensée…. A force d’essayer, d’essayer, d’essayer… tu réussiras.
1Extrait « la psychologie des émotions »