Je reviens d’un voyage où la joie et l’allégresse sont symbolisées par l’alouette. Il s’agit d’une étendue d’eau dont la forme est similaire à l’alouette et qui se trouve à l’Est du pays de la Joie.
Ce pays fait partie d’un continent, celui de l’Harmonie, qui lui même appartient à un monde plus vaste, plus grand… Le monde des émotions. Rappelez-vous, le continent de l’Harmonie est composé de trois pays : le pays de la Paix et de l’Amour (dont je vous ai déjà parlé) et du dernier, le pays de la Joie.
Souvenez-vous également que vous ne pourrez accéder au pays de la Paix, que si vous avez traversé le pays de l’Amour… l’Amour de Soi. Et pour parvenir au pays de l’Amour, il est nécessaire de traverser le pays de la Joie. Je vais donc vous raconter comment je l’ai traversé.
J’ai abordé ce pays par la côte, au Sud du pays de la Joie, en entrant dans le Golfe de l’Enchantement : en apprenant à écouter mon âme d’enfant, j’ai redécouvert la magie de la vie et tous ses ravissements subtils. Troublée par l’innocence de cette âme oubliée, je décide de m’aventurer un peu plus dans les terres où j’accède à un domaine forestier majestueux et dense dont le nom me grise puisqu’il s’intitule Domaine forestier du Sourire : en apprenant la dérision, j’ai acquis un peu plus de légèreté et la socialisation.
La densité de ce domaine forestier nécessite une vigilance de chaque instant, car un faux pas peut vous amener à vous déséquilibrer. J’ai bien entendu fait quelques faux pas au cours de sa traversée et j’ai chuté aussi parfois. Certaines fois, j’ai pu me relever facilement lorsque le terrain s’y prêtait. Tandis que d’autres fois, je suis sortie griffée par des branches basses et dures et souillée par un sol glissant et humide. Cette traversée a été empreinte de contraste entre un air vivifiant et un parcours accidenté. Mais une fois que je suis réellement sortie de ce domaine, j’ai pu arpenter les Rocheuses de la Satisfaction : en apprenant à me satisfaire de mes exploits, j’ai compris que je pouvais compter sur moi et réaliser mon accomplissement.
Bien qu’un peu frêle, mais debout, j’arrive à un point d’eau qui me permet de me laver de toutes ces épreuves et de réussir timidement à sourire de mes malheurs. C’est donc avec délice que je me glisse dans l’eau du lac Félicité : en apprenant à me réjouir de chaque instant de bonheur, j’ai cultivé la persévérance et le contentement intérieur. C’est à cet instant que j’ai compris qu’il me fallait capter chaque parcelle de plaisir, chaque miette de distraction pour m’en nourrir et poursuivre ma route. À partir de là, j’ai porté une attention toute particulière à chaque indice d’amusement, à chaque trace (aussi petite soit-elle) de divertissement et je prenais bien garde d’éviter tout envahissement pouvant me détourner de cela. J’ai lutté, j’ai douté, mais j’ai tenu bon et je suis arrivée à la Crique de l’Épanouissement : en apprenant à apprendre de mon environnement, de mes réactions et de mes peurs, j’ai consenti à la sérénité et au bonheur.
C’est donc d’un pas plus léger que j’ai pu naturellement accéder à l’Anse de l’Enthousiasme : en apprenant à nourrir la joie en moi, j’ai trouvé l’inspiration qui donne courage et volonté pour agir. Une exaltation nouvelle était née encore fragile, elle a besoin d’être entretenue régulièrement pour pouvoir exister pleinement. Un sentiment nouveau naissait en moi, un mélange étrange de confiance en la vie et en mes capacités. Je savais également que mes doutes et mes incertitudes étaient présents, mais elles me semblaient justes et bien moins impressionnantes qu’au début. Et puis surtout, j’arrivais à les entendre d’une autre façon. Un peu comme si, une fois qu’elles s’étaient exprimées, elles me permettaient de les prendre une à une pour les transformer en piste ou en lueur de quelque chose. Pas toujours simple de les mettre en œuvre et c’est en longeant l’étape ultime de ce voyage que j’ai su les appliquer. Me voici au centre de la Plaine de l’Allégresse : en apprenant de mes doutes, j’ai conçu des actions nourries de vitalité et d’élan.
Une promesse d’espoir se dessinait dans le lever d’un jour brumeux où l’étendue d’eau dont la forme est similaire à l’alouette (à l’Est du pays de la Joie)s’enveloppe d’un voile blanc qui m’empêche de voir au-delà d’une certaine distance. Signe que j’ignore ce que sera fait demain, mais qu’importe, car je sais ce que je suis aujourd’hui et sur quoi je peux m’appuyer pour l’avoir acquis tout au long de mon voyage.
Et c’est ainsi que plus tard, j’ai pu entreprendre le voyage au pays de l’Amour et de la Paix.
Je vous souhaite de réaliser ce premier voyage vous permettant de récolter les Joies du quotidien qui sont des graines à semer. Elles donnent les pousses de l’Amour de Soi qui forment les fruits d’une Paix intérieure.
Caroline Foucher
Apprenti Sage (et heureuse de l’être !)
Hypnose et connaissance de soi